Objectif de l'essai est de reconstruire les différents raisons de l'extranéité italienne au projet français et collectif de la Cité universitaire parisienne au long de l'entre-deux-guerres: les contextes étudiés à cet propos sont autant ceux des relations diplomatiques italo-françaises que ceux de la politique culturelle et universitaire italienne, en particulier avec l'examen de la documentation conservée prés la Fondazione Giovanni Gentile, l’Archivio storico del Ministero degli Affari esteri (Roma) et l’Archivio centrale dello Stato, Ministero della Pubblica Istruzione MPI (depuis 1931 Ministero dell’Educazione nazionale, MEN). Il s’agit donc de réfléchir sur l'antagonisme de la leadership fasciste aux buts de l'initiative parisienne, qu'il coulait ses racines dans les territoires de l’internationalisme culturel, dans l'ethos cosmopolite de la science, dans le pacifisme, et qu’il s'inspirait à un modèle libéral de formation de la jeunesse, c'est-à-dire à une vision pas du tout compatible soit avec les perspectives de nationalisme scientifique et d'universalisme fasciste encouragés à Rome soit avec la stratégie de politisation et de militarisation de l'université et de la jeunesse italiennes théorisée et réalisée graduellement à partir de la fin des ans vingt. Telle thématique est étroitement tressé avec celle des prises de positions en sein aux institutions de coopération intellectuelle crées dans le contexte de la Société des Nations (Commission Internationale de Coopération Intellectuelle et Institut international de Coopération Intellectuelle), où la participation italienne se représentait seulement comme formelle et opportuniste, parfois discordante aux débuts de l'internationalisme culturel. Entre les autres typologies de sources, attention est dédiée à l’examen de la presse d'opinion, de celle spécialisée, expression du milieu académique, et surtout de celle estudiantine : les pages de « Il Popolo d'Italia», «Gerarchia», «L'Università italiana», mais aussi de «Libro e moschetto» constituent un miroir dans lequel les orientations de la politique culturelle et de la politique étrangere fasciste se réfléchissent et dans le quel est possible de suivre la résonance du projet CIUP en Italie et l'évolution des jugements relatives jusqu'à les ans de la deuxième guerre mondiale. Dans ce cadre l'intérêt italien est tourné pas du tout à la participation active au CIUP, mais plutôt à l'émulation en Italie et à l'étranger d'un projet perçue comme un programme réussi d'impérialisme culturel, c'est-à-dire un programme exemplaire d'attraction de la jeunesse étrangère et de rayonnement de la culture et langue, qu'il devait être greffé dans le contexte italien où il aurait pu avoir un poids décisive aussi pour les ambitions impériales italiennes.

La Cité universitaire de Paris vue de l'Italie fasciste

SIGNORI, ELISA
2013-01-01

Abstract

Objectif de l'essai est de reconstruire les différents raisons de l'extranéité italienne au projet français et collectif de la Cité universitaire parisienne au long de l'entre-deux-guerres: les contextes étudiés à cet propos sont autant ceux des relations diplomatiques italo-françaises que ceux de la politique culturelle et universitaire italienne, en particulier avec l'examen de la documentation conservée prés la Fondazione Giovanni Gentile, l’Archivio storico del Ministero degli Affari esteri (Roma) et l’Archivio centrale dello Stato, Ministero della Pubblica Istruzione MPI (depuis 1931 Ministero dell’Educazione nazionale, MEN). Il s’agit donc de réfléchir sur l'antagonisme de la leadership fasciste aux buts de l'initiative parisienne, qu'il coulait ses racines dans les territoires de l’internationalisme culturel, dans l'ethos cosmopolite de la science, dans le pacifisme, et qu’il s'inspirait à un modèle libéral de formation de la jeunesse, c'est-à-dire à une vision pas du tout compatible soit avec les perspectives de nationalisme scientifique et d'universalisme fasciste encouragés à Rome soit avec la stratégie de politisation et de militarisation de l'université et de la jeunesse italiennes théorisée et réalisée graduellement à partir de la fin des ans vingt. Telle thématique est étroitement tressé avec celle des prises de positions en sein aux institutions de coopération intellectuelle crées dans le contexte de la Société des Nations (Commission Internationale de Coopération Intellectuelle et Institut international de Coopération Intellectuelle), où la participation italienne se représentait seulement comme formelle et opportuniste, parfois discordante aux débuts de l'internationalisme culturel. Entre les autres typologies de sources, attention est dédiée à l’examen de la presse d'opinion, de celle spécialisée, expression du milieu académique, et surtout de celle estudiantine : les pages de « Il Popolo d'Italia», «Gerarchia», «L'Università italiana», mais aussi de «Libro e moschetto» constituent un miroir dans lequel les orientations de la politique culturelle et de la politique étrangere fasciste se réfléchissent et dans le quel est possible de suivre la résonance du projet CIUP en Italie et l'évolution des jugements relatives jusqu'à les ans de la deuxième guerre mondiale. Dans ce cadre l'intérêt italien est tourné pas du tout à la participation active au CIUP, mais plutôt à l'émulation en Italie et à l'étranger d'un projet perçue comme un programme réussi d'impérialisme culturel, c'est-à-dire un programme exemplaire d'attraction de la jeunesse étrangère et de rayonnement de la culture et langue, qu'il devait être greffé dans le contexte italien où il aurait pu avoir un poids décisive aussi pour les ambitions impériales italiennes.
2013
9782753527430
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