Le choix que fait Horace en plaçant, à l'initiale de son Ars poetica, la description détaillée d'un être hybride qui ne fait pas partie du patrimoine mythologique traditionnel et qui appelle le rire chez son spectateur (v. 5), révèle immédiatement le caractère aristotélicien et classicisant de notre auteur, et en particulier son aversion pour tout ce qui offense la raison, la vraisemblance et l'ordre naturel des choses. Selon l'hypothèse de lecture défendue ici-même, l'union entre serpents et oiseaux (v. 13) pourrait constituer une critique à l'encontre de Pacuvius et une allusion aux positions anti-mythologiques défendues par Lucilius dans ses Satires.
Monstres, hybrides / Monsters, hybrids (III. L'Art poétique d'Horace)
Alberto Canobbio;
2025-01-01
Abstract
Le choix que fait Horace en plaçant, à l'initiale de son Ars poetica, la description détaillée d'un être hybride qui ne fait pas partie du patrimoine mythologique traditionnel et qui appelle le rire chez son spectateur (v. 5), révèle immédiatement le caractère aristotélicien et classicisant de notre auteur, et en particulier son aversion pour tout ce qui offense la raison, la vraisemblance et l'ordre naturel des choses. Selon l'hypothèse de lecture défendue ici-même, l'union entre serpents et oiseaux (v. 13) pourrait constituer une critique à l'encontre de Pacuvius et une allusion aux positions anti-mythologiques défendues par Lucilius dans ses Satires.I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.


