Dans sa réflexion sur l’Etat moderne Foscolo s’interroge sans cesse sur l’intégration des classes jusque-là historiquement subalternes (non seulement le « peuple », formule ô combien ambiguë, mais aussi la « plèbe »). Pour lui, il était en effet nécessaire d’établir un lien organique avec le corps de la « nation » auquel la Révolution avait transféré l’exer¬cice de la souve¬raineté, une souveraineté qui pour Foscolo ne saurait être « réduite à une pure apparence et à une faculté qui ne saurait s’exercer ». Il fallait donc réfléchir au moyen le plus efficace pour associer les nouveaux « citoyens » aux destinées de la « nation ». Foscolo imagine alors une « religion » qui lie les masses et les nouvelles élites nationales : les hommes de lettres en sont les interprètes les hommes de lettres.
Religion et Nation chez Ugo Foscolo
Del Vento, Christian
2005-01-01
Abstract
Dans sa réflexion sur l’Etat moderne Foscolo s’interroge sans cesse sur l’intégration des classes jusque-là historiquement subalternes (non seulement le « peuple », formule ô combien ambiguë, mais aussi la « plèbe »). Pour lui, il était en effet nécessaire d’établir un lien organique avec le corps de la « nation » auquel la Révolution avait transféré l’exer¬cice de la souve¬raineté, une souveraineté qui pour Foscolo ne saurait être « réduite à une pure apparence et à une faculté qui ne saurait s’exercer ». Il fallait donc réfléchir au moyen le plus efficace pour associer les nouveaux « citoyens » aux destinées de la « nation ». Foscolo imagine alors une « religion » qui lie les masses et les nouvelles élites nationales : les hommes de lettres en sont les interprètes les hommes de lettres.I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.